PLP
for lupophone and two pianos (2003)
Due to its fundamentally utopian conception, it took 8 years after its composition for PLP to be premiered. The initial idea for the piece came to me in a flash: a solo heckelphone (the score was subsequently reworked for lupophone, a similar instrument) is 'trapped' between two virtuoso, sometimes hyperactive, pianos. While the lupophone plays its plaintive, ornamented melodic lines, the pianos take turns providing a thick continuum of notes, which is interrupted from time to time by fortissimo chords in the low register. This non-egalitarian situation reaches its apex in a mad cadenza for the pianos. The lupophone, finding itself 'ejected' from the discourse, falls silent.
The second part of the piece attempts a sort of reconciliation: whereas the figures played are angular, the three instruments share the same harmonic material. The harmony, which is generally static in this section, is animated through means of resonance or timbre. Yet, no form of stability is really achieved: just before the end, the piece suddenly veers off in a completely different direction.
PLP
pour lupophone et deux pianos (2003)
De conception utopiste, PLP n'a été créée que 8 ans après sa composition. L'idée initiale pour la pièce m’est venue d'un seul coup : un lupophone (sorte de hautbois baryton) se trouve piegé entre deux pianos virtuoses, voire hyperactifs. Pendant que le lupophone tisse ses lignes mélodiques plaintives et ornées, les figures proposées par les pianos s'inscrivent dans un continuum épais et régulier de double-croches, lequel est ponctué de temps en temps par des accords joués fortissimo. Cette situation tout à fait inégalitaire atteint son apothéose dans une folle cadence des deux pianos. Le lupophone, se trouvant alors éjecté du discours, se tait.
La deuxième partie de la pièce tente une réconciliation: bien que les figures jouées soient aussi angulaire que jamais, les trois instruments partagent un même réseau harmonique. l'Harmonie, alors devenu relativement statique, s'anime à travers des explorations de résonance ou de timbre. Or, une quelconque stabilité n'est nulle part en évidence : juste avant la fin, la pièce dévie brusquement sur une direction toute autre…