MUSIC WITH NO EDGES
for clarinet, percussion, viola, cello and double bass (2004)
My first extended composition for small ensemble, Music with no Edges remains an important step in my evolution as a composer. The score was begun in March 2004 in Paris, and completed in Toronto in July of the same year. The music resolutely avoids any fusion between of the five instruments. Nothing ‘sticks’ together, rather, each part floats independently around the others in its own rhythmic-melodic space. As such, the overall sound is governed in an essentially statistical way: individual moments are more or less sparse or thick, intense or soft.
The piece was initially inspired in part by the early abstract works of American painter Philip Guston, in which individual brush-strokes, each one a small masterpiece, tend to concentrate toward the center of the canvas, leaving the edges of the painting mostly untouched. I wanted to try something similar in music, with clusters of small, highly individuated elements inhabiting a sonic universe in potentially limitless expansion.
As is characteristic of my earliest scores, the music is charged with opposed extremes. The work’s four movements all have distinct characteristics: the first is sparse, soft and spacious; the second abruptly juxtaposes low and high registers; the third is a simple arch shape inhabited by jumpy, angular lines, progressing from solo to tutti and back again; and in the last movement, static harmonic fields and extremely rapid, virtuosic figurations are alternated, punctuated from time to time by some rather imperial-sounding percussion solos.
MUSIC WITH NO EDGES
pour clarinette, percussion, alto, violoncelle et contrebasse (2004)
Ma première pièce d’envergure pour petit ensemble, Music with no Edges demeure un pas important dans mon évolution de compositeur. Les premières esquisses datent de mars 2004 à Paris, et la partition fut complétée en juillet de la même année, à Toronto. Cette musique évite une quelconque fusion entre les cinq instruments, lesquels ne ‘collent’ pas – au contraire, chaque partie flotte indépendemment autour des autres dans son propre espace rythmico-mélodique. Ainsi, le son global évolue de façon essentiellement statistique : des moments individuels sont plus ou moins épars ou épais, intense ou doux.
La pièce fut initiallement inspirée en partie par les premières œuvres abstraites du peintre américain Philip Guston. Dans ces tableaux, des coups de pinceau individuels, chacun une merveille en soi, tendent à se concentrer vers le centre de la toile, les bords restant pour l’essentiel vierges. J’ai cherché à établir une analogue musicale, avec des clusters de petits éléments hautement individualisés habitant un univers sonore perpetuellement en expansion.
Comme il est caractéristique de mes premières partitions, la musique est chargée d’extrêmes opposés. Les quatre mouvements de l’œuvre ont des caractéristiques bien distincts : le premier est épars, doux et spacieux ; le deuxième oppose l’aigu et le grave de façon abrupte ; le troisième est une simple forme en arche traversée par des lignes nerveuses et angulaires, allant du solo au tutti et de retour; enfin, dans le dernier mouvement sont alternés des champs harmoniques statiques et des figurations extrêmement rapides et virtuoses, ponctués de temps en temps par des solos de percussion quelque peu impériaux.